1. |
Septentrional
04:42
|
|||
À partir d’ici la neige a gagné sa bataille
Les machines ont abandonné
Les aurores brillent en plein jour, on les voit pas
Ça serait mieux de rebrousser mais faut pas oublier le goût du risque
Les nuages s’interposent dans cette nuit
impossible d’admirer l’hydrogène en fusion
Les aurores hurlent dans une cage thoracique
abritée d’un manteau de plomb
Seul le vent est venu troubler le silence
Toute machine ne peut supporter
Des cervidés dansent mais en pleine nuit on les voit pas
Une nouvelle lune perpétuelle obscurcit l’hiver mais j’ai pas oublié
Les grands froids n’auront pas raison de moi, l’oxygène pourrait même se liquéfier,
un sentiment d’invincibilité aussi vif que temporaire
sur le point de s’écrouler, le vertige de l’immensité veut l’emporter
le courage boréal ne coule sans doute pas dans mes veines citadines
J’embrasse les grands espaces lorsqu’ils ont des frontières
Je brave la noirceur seulement dans mon sommeil
|
||||
2. |
Flamber l'alcool
03:41
|
|||
T’as brûlé une panoplie d’artéfacts
tu te délectes des cendres encore incandescentes
L’autoglorification qui te démarque
et les tapes que tu te donnes dans le dos par toi-même
t’es une splendide mascarade
tu flambes l’alcool pour le show, mais ça saoule personne
Tu pourrais te coucher dans la rue
devant les chars allégoriques et ensuite actionner la parade
au ralenti en célébrant ce que tu veux bien célébrer
tu t’accroches avec véhémence aux certitudes passées,
et surtout créées de toutes pièces
le présent flou décoré par une série d’claques
une reine schizophrène semble moins bas dans la pente
dans ta réalité pognée dans un ressac
et les flagorneries que tu te chantes pour toi-même
L’important c’est d’être peureux que tu t’martèles en t’endormant
C’est le mécanisme qui te sert de levier pour abrutir n’importe qui
Paroxysme de l’incompétence, brouiller les pistes et être hargneux
|
||||
3. |
Le déluge
07:36
|
|||
4. |
Bois mort
03:53
|
|||
C’est le début d’une époque trouble où tu n’existais pas
J’regarde dehors j’te cherche vaguement même si j’sais que t’es pas là
les marcheurs passent sans lever les yeux, et ils me remarquent pas
J’suis invisible et sans surprise la glace va se fissurer
Quand tu marchais ici nus pieds
des fréquences impossibles à entendre
répercutées par les murs immuables
à la fin on voulait les défoncer
à grand coup de masse
ou n’importe quoi d’satisfaisant qu’on aurait sous la main
J’fais du code morse, l’ampoule oscille mais ne t’atteindra pas
Je suis un détour qui mène nulle part, où tu n’iras jamais
Regarde encore la luxure de nos paysages détruits
je croule quand même sous le poids des paroles trop lourdes pour toi,
que t’as laissé tomber
même si c’était pas voulu, tu te délectes encore de cet accident
Quand tu riais ici nus jambes
des fréquences impossibles à comprendre
voyageaient dans cet espace intangible
que j’ai jamais su m’approprier
maintenant j’attends n’importe quoi que tu daignerais abandonner sous ma main
|
||||
5. |
Douleur fantôme
03:50
|
|||
C’est une longue descente mais ça tire dans les jambes comme une montée
Avec l’absence de lumière il faut se fier aux autres sens
et on a tous appris à pas leur faire confiance
les guides auront leur lumière et les autres feront sans, ils font toujours sans
quand on aura retrouvé notre chemin, qu’la lumière brûlera la cornée
on pratiquera l’amnésie volontaire pour oublier ceux qu’on a abandonnés à la noirceur
on racontera des belles fables dans lesquelles nous sommes les héros
La brise accélère
mais sa couvre pas le bruit des pelles qui creusent, qui cogne contre les roches
une fois terminée, l’histoire deviendra lisse mais le terrain sera toujours glissant
Y’aura toujours un survivant pour prendre le temps de nous montrer
l’absurdité des nombreuses promesses illusoires
Marchons avec une écharde dans le pied
Mais sans la force du nombre les faits deviennent fables et les fables deviennent rêves
Les secondes s’enchainent vite, les intentions accumulent la poussière
Ça reste pratique de maitriser l’amputation
mais une douleur fantôme s’installe jour après jour
la douleur fantôme s’intensifie et attendra au détour
La brise accélère
mais sa couvre pas le bruit des pelles qui creusent, qui cogne contre les roches
une fois terminée, l’histoire deviendra lisse mais le terrain sera toujours glissant
une fois terminée, l’histoire deviendra lisse mais le terrain sera miné
|
||||
6. |
Capçaïcine
04:08
|
|||
Les porte-étendards se sont affaissés
Il faudra les contourner et aspirer à mieux
Ce n’est qu’une déroute temporaire
les célébrations devront attendre
Des tintements métalliques résonnent encore
même si on jette d’l’huile sur un feu déjà éteint
c’est comme un rêve dans le coma
La sensation de brûlure sur la langue
ne s’estompera pas non plus
De nouvelles icônes auront leur moment
il faudra les ignorer pour respirer mieux
Sous le couvert de l’anonymat
certains érigent les bases de demain
Le scintillement du métal brille encore
vouloir recoller des vitres fracassées
et entretenir les braises
la sensation de brûlure sur la langue
ne s’estompera pas non plus
|
Apothicaire Quebec City, Québec
Apothicaire, projet ermite et confectionner à la main sans intelligence artificielle.
Streaming and Download help
If you like Apothicaire, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp